vendredi 10 juillet 2015

API - POLITIQUE

Apidée politique

(propositions contre…)

L’age de la retraite, la durée des cotisations, sont au centre des discutions actuelles au sein des Gouvernements. Même si je ne suis plus concerné, je constate que pour une classe en quête d’amélioration de vie sociale, les politiques s’inspirent des bases ancestrales de vie communautaire des abeilles. Si nous continuons sur cette voie, notre système atteindra le niveau des apidés et y stagnera.

Un ordre nouveau s'offre à nous, il est temps de changer notre vie en société dans ses fondements, il faut que chacun puisse profiter pleinement du temps qu’il lui reste à vivre en tenant compte des conditions et de l’usure de vie qu’il a endurée pendant sa période de travail.


Constat actuel :



Les limites de la vie de plus en plus reculées entraînent une période de retraite rémunérée de plus en plus longue. La durée de la vie active est presque égale pour tous mais ne tient pas compte de la situation ni de l’usure de chacun.

 Les « Hauts Salaires » vivent dans de meilleures conditions, leurs prélèvements sont élevés mais pendant un laps de temps court par rapport à la longueur de leurs existences, le coût des retraites devient supérieur aux cotisations.

 Les répercutions sur les « Bas Salaires » sont des usures additionnelles rémunérées afin d’améliorer leur niveau de vie. En effet l’usage des heures supplémentaires, des horaires spéciaux, des déplacements, devient obligatoire pour acquérir de meilleures conditions de vie. L'existence s’abrège, le coût des retraites devient inférieur aux cotisations.

 En extrapolant si on conserve le système actuel, les « Bas Salaires » mourront de plus en plus jeunes pour payer les retraites des « Hauts Salaires » qui vivront de plus en plus vieux. Les seules solutions pour équilibrer le budget seront d’accroître la durée du temps de travail, d’augmenter le nombre de « Bas Salaires », de diminuer la quantité de « Hauts Salaire ».




                             Analogie avec le monde animal :


Les abeilles se divisent en deux classes, les ouvrières que l’on peut comparer aux « Bas Salaires » et les reines qui représentent les « Hauts Salaires ». Pour les conditions de vie, les reines sont nourries à la gelée royale toute leur existence, les ouvrières leurs trois premiers jours. Pour l’usure de vie, l’ouvrière travaille toute la journée (récolte, nettoyage, ventilation de la ruche), la reine n’a aucune activité sinon la ponte.

Bilan :

l’espérance de vie d’une ouvrière est de quelques semaines, celle d’une reine plusieurs années. Ce système survit parce qu’il a su diminuer le nombre de riches qui vivent très longtemps, et augmenter le nombre de pauvres qui travaillent toute la journée mais meurent rapidement.


                                               Théorie :


Il faut tenir compte des conditions de vie et de l’usure de vie de chacun en déduction d’une durée du temps de travail élevée et fixe pour tous.


Si la durée du temps de travail est de 50 ans, pour y intégrer les conditions de vie, on s’appuierait sur le salaire de base divisé en tranche. Première tranche de 1 à 2 SMIC, on déduirait un trimestre par année de travail. Deuxième tranche de 2 à 4 SMIC, on déduirait un trimestre pour 2 années de travail. Troisième tranche au dessus de 4 SMIC, aucune déduction.

Pour tenir compte de l’usure de vie, on transformerait la différence entre le revenu annuel perçu et le revenu annuel de base, en temps de travail supplémentaire. Toutes les majorations de salaire obéissant à des règles (heures supplémentaires, travail de nuit, travail posté, déplacements, etc…), correspondent à des usures de vie supplémentaires.

Sauf :


La prime d’ancienneté qui est une récompense accordée au salarié pour sa fidélité et son dévouement.

 Les primes d’intéressements, de performance, de CMU (complément de salaire unifié) sont des gratifications attribuées aux employés par le patronat en rapport avec les performances de l’entreprise, il faudrait les rendre obligatoires et égales pour tout le personnel. 

Les fonctionnaires, mise à part quelques primes de risque accordées à la Police, en sont dépourvus payant ainsi leur sécurité de l’emploi.

 Cela est injuste, il faudrait donner aux fonctionnaires une prime d’ancienneté équivalente aux privés.

Pour la prime de performance prendre en compte comme base 10% du SMIC, le taux d’inflation annuel de l’année précédente venant en déduction. Exemple : SMIC à 1000 Euros, taux d’inflation de l’année précédente 3%, prime mensuel de 70 Euros. Il serait judicieux de les grouper en 2 primes égales , une en juin et l’autre en décembre, soit 420 Euros tous les 6 mois.


                                                              Exemples : 


- Un ouvrier OS gagne 1000 Euros/mois de base (1ère tranche –0,25), il travaille en équipe postée
 2 x 8 ( majoration de salaire 10% - 0,1 ) avec une ancienneté maximum de 10% (- 0,1), il bénéficierait d’une réduction variant de 0,25+0,1=0,35 à 0,25+0,1+0,1=0,45 s’il ne change pas d’employeur, il travaillerait entre 50/1,45=34 et 50/1,35= 37 ans.

- Un cadre 4500 Euros/mois (3ème tranche), supplément
annuel (performance, intéressement) 10% (-0,1), ancienneté –0,1 travaillerait de 50/1,2 = 41,6 à 50/1,1 = 45,5 ans.

- Un travailleur de nuit au SMIC, -0,25, -0,3 (valeur
moyenne)-0,1 (ancienneté) travaillerait de 31 à 33 ans.

- Un fonctionnaire de nuit (trie postal) qui travaille 2 nuits et se repose 2 nuits sans majoration de salaire, -0,25, -0,1 (ancienneté) 50/1,35 = 37 ans.

- Un fonctionnaire horaire journée 2ème tranche, -0,125, -0,1 (ancienneté), 50/1,225= 41 ans.



Personne ne travaillerait 50 ans, d’autant plus que ces calculs ne tiennent pas compte des primes de performance trop aléatoires dans le privé. Ces exemples sont simplifiés, il est évident qu’en ce qui concerne l’OS du 1er cas, il peut bénéficier d’une promotion qui le fera basculer d’une tranche, on peut également lui demander de faire des heures supplémentaires ou de travailler 3 mois de nuit.

Le calcul de l’année travaillé doit se faire sur l’année écoulée, un peu comme les impôts.

L’OS aura travaillé 1,35 année soit 16,2 mois les premières années et 17,4 mois en fin de carrière.


                                               Conclusion :


Plus d’égalité, un budget équilibré par une meilleure entrée d’argent, les hauts salaires réclamant une haute technicité et d’importantes études, resteront en place plus longtemps ce qui dans la plus part des cas est demandé par l’intéressé.

 Une meilleure performance dans les entreprises, les bons éléments seront ménagés (temps libre, horaire de travail), le but étant d’augmenter les salaires de base et de diminuer les primes synonymes d’usure, pour être conservés le plus longtemps possible.

 Les moins compétitifs seront remplacés par des éléments plus jeunes, sans pour autant qu’ils hypothèquent leur retraite en se ruinant la santé pour conserver leur niveau de vie.

Bien sûr, l’instant du départ ne doit être pour le travailleur qu’une indication, une annonce qu’est arrivé pour lui l’instant de quitter le monde du travail et de profiter, un maximum de temps, des fruits de son labeur.

S’il le désire, par peur de l’ennui dût au manque d’activité, il pourra continuer à travailler et à cotiser « indéfiniment », sachant qu’à tout moment, fatigué, il bénéficiera de sa retraite. Par souci d’équité vis à vis des générations à venir, le versement des indemnités sera lié à un retrait total et définitif de la vie active.

Tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes si tous les hommes étaient honnêtes et dotés d’un grand sens civique. Hélas je pense que mes propositions verraient s’accroître le « travail au noir » si perturbant à l’économie de tous les pays.

 Il faudra être très sévère, ne doivent être tolérées que les aides entre parents- enfants et grands-parents petits- enfants, surtout si les prestations sont gratuites. Pour être dissuasives, les amandes d’un montant identique pour l’employeur et pour l’employé, doivent être de 10 fois le coût d’une facturation « normale ».


Je ne me fais pas d’illusion, depuis toujours les Civilisations ont suivi les modèles donnés par la nature. L’Homme est une espèce à évolution très lente, si au cour de celle-ci, il s’aperçoit qu’il fait erreur, changer sa façon de penser consisterait pour lui un retour en arrière synonyme de décadence.


Pourtant mes propositions permettraient, sans diminuer le capital                   des Reines, d'allonger  la vie des ouvrières.